mercredi 17 novembre 2010

LAISSEZ PASSER LES P'TITS PAPIERS… le 17 novembre 2010

“Do or do not, but no try!” ….“Fais ou ne fais pas, mais n’essaie pas!”
                                                             Yoda  (La Guerre des Etoiles)

Clearance in, clearance out, entrada, zarpa, entrée, sortie: quand les pays se succèdent, la valse des papiers aussi! Souvent la paperasse pour y entrer mais aussi, plus surprenant, pour en partir, est inversement proportionnelle à la taille de l’état convoité. Mais pas toujours…Pour corser la chose, il ne s’agit pas uniquement de personnes qui changent de pays, mais aussi d’une habitation. Comme dit Francine, sur sa Mothaline, “Nous sommes SDF: Sur Domicile Flottant”. La proie idéale pour des douaniers chipoteurs et des fonctionnaires de l’Immigration en mal de boulot (si, si, j’assure qu’il y en a). Explications!
Pour voyager en bateau d’un pays à l’autre, plusieurs formalités sont obligatoires. Avec des variantes en plus ou en moins selon le besoin en devises du pays, chaque variante ayant un prix! La première visite obligatoire, dès que l’ancre touche le fond, c’est la douane. Le Capitaine doit présenter aux douaniers les papiers du bateau, les passeports de l’équipage et la liste de l’équipage sur un imprimé, ainsi que le papier de sortie du bateau du pays précédent. On n’entre nulle part si on n’est pas sorti d’ailleurs! Non mais. Bon, c’est la règle… mais selon, il y a moyen de ruser. voire de squizzer… Ensuite, l’Immigration. En théorie, l’équipage doit se présenter aussi. En pratique, c’est flou et ça dépend, du temps, du fonctionnaire, du vent… Enfin, et en plus, dans certains pays, la Capitainerie. Comptez environ une heure à chaque station. Plus le trajet qui peut exister entre les stations, voire entre les bureaux , et le point d’ancrage du bateau. On peut ainsi y passer une matinée, ou une journée si –mais seulement “si” mais souvent il y a “si”-  il faut retourner chez l’un ou l’autre pour cause de papier manquant. Je pensais que les forêts Amazoniennes couraient leur plus grave danger de disparition à cause de la pub, mais non, c’est à cause des papiers des administrations qui s’entassent en piles inquiétantes dans les bureaux, piles se déplaçant d’ailleurs d’elles-mêmes vers la sortie et la poubelle. Au moment du départ, on recommence avec un nouvel imprimé: pourquoi ne pas rajouter un paragraphe à compléter sur l’imprimé d’entrée? Parce qu’on ne sait plus où il est, tiens! Au fond d’une pile, là…contre le mur? Le plus simple est donc de tout recommencer et de s’armer de patience: Nom du bateau, nationalité, port de rattachement, année, nom du Capitaine (port de rattachement? non…), âge du Capitaine, adresse, équipage (noms, âges, nationalités…) et j’en passe… En général, une bonne feuille A4 recto-verso avec plein de cases et de lignes! Mais nous décrochons nos coups de tampons (ça, ils adorent, des coups de tampons, tant qu’on veut!) et on peut filer. Pour recommencer dans le pays suivant. Sachant que dans les Antilles, chaque île ou presque est un état indépendant, calculez le temps passé à poireauter dans des bureaux soit surchauffés car il n’y pas de clim, soit polaire parce que justement, grâce aux taxes que nous allons payer, la Sibérie a pu arriver enfin jusque là? Sans parler des impondérables. A Grenade, en 2007, avait lieu la finale de la Coupe du Monde de Cricket. Le sport, pas l’insecte. A côté, la Coupe du Monde de Football c’est de la gnognote pour jeunes filles. Mais si! Est-ce que Domenech a été assassiné? Non? Et bien cette année-là, l’entraineur de l’équipe du Pakistan, la grande favorite, si. En Jamaïque, quelques jours avant la finale. Bon, vous me direz, Domenech ne risquait rien. Mais Jacquet oui. Il a bien fait de choisir le foot. Bref, tous les pays Crickettomanes –et il y en a- étaient sur les charbons ardents. Et les douaniers devant leur télé. Poliment nous avons attendu la fin du match. D’un autre côté, se mettre mal avec les douaniers dès l’arrivée, c’est peu diplomate. Un autre impondérable, l’heure du casse-croûte. Là aussi, mieux vaut souhaiter “Bon appétit” et attendre. Enfin les heures de fermeture des bureaux, et les jours. Sachant que la douane est ouverte même quand elle est fermée mais que la différence c’est qu’on paye les fameux papiers plus cher, on prend vite l’habitude de déclarer la bouche en cœur :”L’arrivée? Ce matin!”. Alors que c’était hier soir. Et “Le départ? Dans une heure!”. Alors que ce sera demain matin à l’aube.
Au Venezuela, les papiers devaient être confiés à un agent –payant bien sûr- qui faisait toutes les démarches et nous ramenait les documents dûment tamponnés. Nous n’avions qu’à nous présenter à l’Immigration au moment du rendez-vous fixé. Mais il fallait faire la sortie nous-même, heureusement pour nos finances, car c’est obligatoire dès qu’on change d’Etat à l’intérieur du pays. Si la fonctionnaire qui encaisse les droits de sortie est là, on paye. Sinon, on ne paye pas! Pas de bol, elle était là, avec son bébé dans la poussette à côté d’un bureau complètement vide, à part une petite caisse! A Bonaire, la douane et l’Immigration étaient, quelle bonne idée, dans le même minuscule bureau devant le port. A Curaçao, ça se corse. La ville est loin, il faut prendre le bus, trouver les bureaux de la douane, attraper une double pneumonie en attendant, remplir les imprimés. Et d’un. L’Immigration est de l’autre côté de la baie. On trotte. Nouveau bureau, nouvelle double pneumonie. C’est là que j’ai pris le décision de toujours avoir avec moi une petite laine, même s’il fait 30° dehors. On n‘est à l’abris de rien ici. Enfin, et en plus, la Capitainerie qui nous soulage de US$10 pour avoir le droit d’ancrer dans Spanish Water, le 2è fjord à droite en entrant. Et pas ailleurs. Si on change, on repaye. C’est là que nous avons traversé le fleuve Santa Anna pour la première fois: sur son fameux pont flottant et tournant! Une petite merveille de simplicité et d’efficacité qui relie Punda, le quartier chic et Otrabanda, le moins chic. La douane est à Punda, l’Immigration à Otrabanda, simple non?  La première fois nous avons été émerveillés par ce pont reposant sur des flotteurs en forme de barque, se détachant du côté Punda pour laisser passer les bateaux qui en font la demande. Quand il a fallu le repasser pour retourner à la Douane refaire un papier que l’Immigration avait perdu, et que la Capitainerie exigeait, on a moins admiré. Mais soyons honnêtes, il est superbe ce pont!
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DSCN1432Ouverture à la demande…et si on est sur le pont, on y reste!
DSCN1526Les flotteurs du pont, un jour de panne (il est replié contre le quai)
Il n’y a qu’un pont immense en fond de baie réservé aux véhicules, mais pour les piétons, il y en a d’autres, munis de systèmes parfois étranges:
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DSCN1440 En gros, ça dit “Vous pouvez emprunter ce pont, mais sachez bien que c’est à vos risques et périls”. Au moins on est avertis!
Entre les ponts, le long du quai de Punda, se tient le plus beau marché aux fruits et légumes que nous ayons vu. Le plus pittoresque aussi: le marché flottant Vénézuélien ! Des lanchas viennent du continent et  accostent chaque deux ou trois jours, le temps d’écouler la marchandise, remplies de fruits et légumes. Les marins dorment à bord. Le prix et les produits sont  identiques devant chaque lancha, seul le degré de sympathie que suscite le vendeur nous fait choisir l’un ou l’autre.
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DSCN1390Citrons, limes, oranges, bananes, mangues, tomates,igname,tamarin, pastèques,ananas, choux, pommes de terre etc…etc….
DSCN1393Pour nous ce sera limes, oranges, ananas et bananes!
DSCN1441Et maracudjas géants, avec une pensée pour Manon…
Après une journée de recherche de Marina, Luké et Charly ( les fesses endolories car ils ont loué une vespa !) choisissent d’aller à la Royal Marine, à l’extérieur de la ville. Je suis d’accord aussi même si c’est un peu loin. L’autre, car il n’y en a que deux, en plein centre des raffineries, présente une eau d’un beau noir goudron bien collant, dans laquelle Belle de Lune n’a aucunement l’intention de tremper pendant quelques jours. Pendant notre séjour, ancrés devant le chantier de la “Royal Marine”, nous prendrons souvent le bus pour aller en ville. La Royal Marine est tout sauf Royale! Rustique… Tranquille – installée à Pescadores Baii, à 7km de Willmestad, au bout d’un no man’s land sale- sauvage –il n’y a rien, mais rien de rien, pas un bar, ni internet, ni souvent de téléphone- et peu peuplée –il doit y avoir 5 bateaux en carénage, 2 pontons avec des bateaux en garde, et nous sommes le seul à l’ancre dans ce petit trou de mangrove. C’est dire qu’il n’y a pas beaucoup d’agitation de quelque côté que ce soit. Sauf la nuit à l’extérieur où, presque chaque soir, des coups de feu éclatent… Sur quoi ou sur qui peuvent-ils bien tirer? On ne saura pas, et on ne bougera pas de notre petit coin paisible!  Pour aller en ville, il faut commencer par grimper sur 200m, puis redescendre vers la route. Et attendre. Parfois un bus passe… Donc, nous faisons du stop, ce qui permet de rencontrer des Curaçaotins (?! hum…) et de parler un peu. Nous longeons la zone, enfin une des zones industrielles, de Willemstad, passons devant l’immense usine de dessalinisation d’eau de mer , qui approvisionne toute l’île en eau douce, et arrivons à Otrabanda. Au retour c’est plus simple, il y a une grande station de mini-bus, le tout est de ne pas se tromper de bus!
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DSCN1541Station des mini-bus. Il pleut comme d’habitude… 
Séjour prévu pour quelques jours qui se transformera en long cours: 12 jours… Mis à sec le 10 novembre sous un soleil de plomb qui laissait entrevoir un ponçage et une peinture rapide, il sera remis à l’eau le 22 après avoir rendu fou Charly: après deux jours de joyeux ponçage avec Luké, dès le 13 la pluie s’est remise à tomber, par trombes ou en bruine, mais tous les jours… Poncer entre deux averses puis peindre entre deux averses. Et se demander si la peinture va tenir. Le moral de Charly en prend un coup! Les journées sont longues… Heureusement, il y a …GOLD RADIO ! LA radio de Curaçao! Spécialisée dans les tubes des années 70, 80, et 90, ma découverte a vite fait l’unanimité. Pour remonter le moral, rien ne vaut un bon Michel Delpech entonnant gaiement “Pour un flirt avec toi” ou Dave hululant “Vanina â â â â â” (bon il est Hollandais mais il chante en Français!). Et les Beach boys, les Moody Blues enfin que des trucs rétro qui nous font mourir de rire. surtout les tubes Français qu’on n’entend plus depuis longtemps chez nous!  Le grand jeu est de se demander ce que la programmation va bien pouvoir nous sortir. Il en faut peu pour s’amuser au fin fond de la pampa de Curaçao…
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DSCF3341 L’équipe des Schtroumpfs bien bleus !
Nous aurons bien besoin de Gold Radio pour nous calmer après les sagas “Colis”. Et oui, rappelons-nous: la fameuse mission du colis postal! En deux versions. La première “Version Chronopost” choisie par Papy de Palavas, la seconde “Version Colissimo” préférée par le beau-frère de Charly. Qui va gagner? Délicat. Le Chronopost, garanti livré en trois jours par la Poste (une telle arrogance nous a laissés pantois…Trois jours, de Palavas à Curaçao, mais ils nous prennent pour des demeurés?) à un prix prohibitif, commencera par stagner trois jours à Roissy. Ah bon? Et il fait quoi mon colis? Et bien il attend l’avion! Ah d’accord, des avions pour Curaçao, il ne doit pas y en avoir tous les jours? Ensuite, on le perd. Ah, non, Il est … à Miami! Il parait que c’est normal, tout passe par Miami. Alors il a attendu quoi à Roissy? Des avions pour Miami, il y en a 36 par jour! Passons. On devrait donc le voir arriver vite. Ben non, il attend l’avion, encore…mais pour Curaçao. Bref, il arrivera au bout de 10 jours. Après moult coups de téléphone à la Marina où il va être livré (bien sûr ce n’est pas celle où nous sommes!), Luké ira simplement le récupérer. Maintenant, le Colissimo de Charly, un gros paquet de 11kg avec un “bout dehors” en inox. Le colissimo arrive gagnant pour la rapidité de traversée de l’atlantique bien qu’aucune date n’ait été avancée.  Mais ça s’arrête là. Le récupérer à la Poste relève du parcours du combattant. Et du combattant solide des nerfs. Le Colissimo n’est pas livré à domicile, il faut aller le chercher. D’abord trouver la bonne poste. Puis faire la queue une heure et apprendre qu’il faut revenir avec les papiers du bateau, en plus de la Clearance, pour être exonéré des droits de douane. Bon, Revenir. Refaire la queue. Rouspéter, passer. Ah, mais il manque l’imprimé 325 à remplir. Qu’à cela ne tienne, on va le remplir! Charly trépigne, il a vu son paquet!!! Mais… la personne qui s’occupe de la douane est partie il faut revenir. On revient. On fait la..? Non, ils nous ont vu venir, c’est qu’on est connu maintenant! Mais c’est ballot, ça,  il manque l’imprimé 12-567 série W –”comment on ne vous l’a pas dit ce matin? ooohhh”-  qu’il faut aller chercher… A la douane! En plein centre ville. Crise de nerf. Mais bon, on y va. Le douanier, charmant, m’explique (Luké garde la voiture louée en double file) qu’il faut remplir un imprimé X-14 pour finaliser le 12-567 série W, qu’il a à la main, et qu’il tamponnera le tout à la fin. Ah. Bien. Mais il faut l’acheter. L’imprimé? Devant mon air ahuri, il nous accompagne au bureau qui vend l’imprimé (1/2 florin!). Il  ne reste plus qu’à le remplir et à nous le colis! Horreur, l’imprimé est en Hollandais . Ils ont décidé de nous gâcher la vie. Le douanier, toujours charmant, m’explique que si on ne comprend pas le Hollandais (ben tiens!) on peut aller à l’Immigration (vous vous rappelez, à perpète, de l’autre côté du pont) et payer quelqu’un qui va le remplir pour nous. Je prends un air de cocker (femelle) et décrète l’air lugubre: on va se débrouiller, vous en faites pas mon brave. Tout en lui décochant le sourire qui tue.Il tient le papier, se tortille un peu béat, hésite, se tâte et … interpelle un jeune homme qui passe, qui ne parle qu’Espagnol et lui demande de m’aider à remplir ce p… d’imprimé. Euh… ça ne serait pas plus simple si il le faisait lui , qui parle Anglais comme moi, sous ma dictée? Et non! C’est le chef, il ne peut pas écrire. Nous allons donc en toute simplicité, lui, lisant en Hollandais et me traduisant les demandes, moi lui répondant en Anglais, puis lui traduisant au jeune en Espagnol qui écrivait dans les cases pour nous! Ubu n’aurait pas fait mieux. Parfois le chef écrivait le mot au dos d’une feuille mais JAMAIS directement sur le fameux imprimé. Une histoire de fous. Charly a craqué rapidement et a décrété qu’il partait dans la voiture avant d’en tuer un. Le douanier à la fin m’a dit de signer pour Charly …et a disparu avec NOS imprimés pendant 30 bonnes minutes. Pour revenir avec les mêmes dûment tamponnés (une demi-heure pour deux tampons?). Enfin…hop…on a filé à la Poste… où la dame était partie manger. Enfin, Charly est sorti triomphant son beau colis légèrement éclaté dans les bras. Deux jours de location de voiture, plusieurs crises de nerfs et quelques rêves d’assassinat  pour en arriver là….Colissimo?  Zéro pointé!
DSCN1524On a notre colis, na na na ….
Heureusement, nous aurons quelques soirées sur la Belle pour se détendre!
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Nous prenons vite nos habitudes: expédition en ville ? …Déjeuner au Plaza Hôtel! Superbe hôtel avec l’immuable casino, piscine, jardins et terrasse du restaurant donnant sur la mer. Pour $10 US, ils offrent un joli buffet de crudités, viandes, poissons et glaces à volonté chaque midi. On ne va pas rater ça!
DSCN1603 Les moineaux locaux (des “jaune-gorges !) s’invitent facilement à notre table…
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Totalement inefficaces, mais tellement jolis les ventilateurs de l’hôtel!
Pour les courses compliquées, location de voiture obligatoire! Un joli petit hôtel au fond de la baie loue des voitures “à pas cher”. Bon, on s’aperçoit vite pourquoi elles ne sont pas chères mais le volant tient, et il y a des freins. Franchement, que voulez-vous demander de plus? Si, un GPS! La carte et ses noms Hollandais laissent perplexes et c’est comme à Paris: on refait le périph’ 12 fois avant de ne pas rater la bonne sortie!
DSCN1563Mais on est où????
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Belle vue de la baie du haut du très grand pont, mais bon, ça fait déjà trois fois qu’on y passe…
Enfin, nous retrouvons avec beaucoup de plaisir notre “vieil” ami Dominique Sérafini , le dessinateur et l’inventeur du concept “Bandes dessinées” de la Calypso et des aventures du commandant Cousteau. Une amitié de presque 15 ans, qui a commencé à Bonaire quand nous étions ancrés avec Belle Antille (Et Ben et Gaspard le fox!) près de son Blue Manta. Depuis, nous nous retrouvons régulièrement, à Grenade, en Martinique et là, à Curaçao. Il vient chercher son bateau mouillé à Spanish Water pour le ramener à Bonaire. Mais avant, nous allons passer ensemble de bons moments et de sacrées soirées!
DSCF5001Dominique va nous croquer… avec beaucoup d’humour et surtout un sens de l’observation … terrible!
3-Aventure
Ben avait surnommé Dominique “Le Tonton Flingueur” à l’époque. A présent, je me retrouve nantie de trois Tontons Flingueurs, chacun armé de son outil de travail!
marie-Ecole
Mais je tiens mes troupes!
Le Seaquarium de Curaçao est …comme un seaquarium, avec quelques malheureux dauphins et otaries en cage. Personne n’aime vraiment. Celui-ci joue aussi dans la case “thérapie par les dauphins” et vend à prix d’or des séances de plongée avec les dauphins, pour n’importe qui, et des séances spéciales pour enfants et adultes handicapés moteurs, ou mentaux. $250 US la séance, ça laisse rêveur. Et un peu écœurés. Dominique connait bien le propriétaire du Seaquarium, et nous invite à passer une matinée pour au moins nager avec les poissons d’un grand bassin. Mais il pleut et il fait presque frais! En fait c’est surtout un grand hôtel, un grand “resort” à l’américaine, avec une toute petite marina, et un aquarium à côté. Le grand intérêt, c’est la nouvelle base…du sous-marin! Un engin presque spatial, pouvant descendre 4 personnes à 200m de profondeur. Un petit bijou d’électronique que nous pourrons voir en détail dans son garage. Mais pas s’en servir à moins de débourser $600 US en temps normal, et “Seulement 500 en promotion ce mois-ci” nous explique une charmante hôtesse! Bon, il est vrai que la plongée sur l’épave d’un bateau judicieusement coulé devant la base par le propriétaire il y a 20 ans, est fabuleuse. Mais pas dans nos priorités!
DSCN1570Le veinard, lui il sera invité à en faire une de plongée!
Par contre quelques petits achats au centre de plongée vont faire des heureux. Dominique a donné à Luké une bouteille de plongée, avec détendeur et tout et tout . Mais il lui faut un gilet pour harnacher l’engin sur son dos. Le centre vend des gilets d’occasion, bonne aubaine, Luké est équipé!
DSCN1581 DSCN1577Cours de remise à niveau en plongée!
DSCN1584Les élèves sont très concentrés…
DSCN1586Le prof moins….
DSCF3416Et oui, il manquait quelque chose. 
Toujours grâce à Dominique, nous aurons la “Saga de Compresseurs”, ou la danse comme on veut. Episode 1: Dominique vend un compresseur. Ah, c’est vrai que quand on a une bouteille (et Charly aussi), pouvoir la remplir quand on veut, c’est pas mal. Concertation des deux compères: on achète! Episode 2: Oui, mais avant il faut l’essayer. Il n’est pas vraiment neuf l’engin! Donc aller le chercher, avec le dinghy –l’annexe- , le monter sur Belle de Lune (et oui, il n’y a que sur la Belle qu’on peut stocker des engins pareils) et le faire démarrer.
DSCF3428Toujours sous une pluie battante….
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Hisser le monstre,
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Et voilà!
Episode 3: Un palan improvisé, et le compresseur est à bord. Sauf que … le monstre est vraiment monstrueux, c’est un compresseur de centre de plongée! Et la génératrice de la Belle n’arrive pas à résister, elle cale.
Episode 4: Redescendre la bête, la remettre dans l’annexe, la ramener où elle était…
Episode 5: Coup de théâtre! Dominique a un deuxième compresseur! Oui et alors? Alors on recommence tout….
DSCF5024On passe directement à l’Episode 4: sauf que celui-là, on le garde car il est un peu en panne. Mais c’est un cadeau, alors… Luké essaye de le déposer en décoration sur le toit du carré, mais devant mon enthousiasme très dissimulé, lui scie un peu les pattes pour le faire rentrer discrètement dans un coffre. Je préfère…
DSCF5059                                                                                              Art moderne auquel je ne suis pas sensible.
La vie s’organise pour nos trois “Tontons Flingueurs” assez rapidement: la journée, bricolage, courses diverses, re-bricolage. Une petite série noire se profile: antenne de télé remplie d’eau de pluie (Jean de Vardez, grimpe au mât, c’est sa spécialité!), le chargeur 24volts/50A rend l’âme, l’écran télé pousse un cri et s’éteint au milieu d’un film, et même l’aspirateur nous fait une crise d’asthme et décède, subitement. De quoi ne pas s’ennuyer… Vers 18h, apéro. 19h, repas avec une bonne bouteille amenée par Dominique. 20h, soirée télé! Et là, ces messieurs s’éclatent en visionnant des “vrais” films de “leur” époque!!!! Entre “L’aventure c’est l’aventure” –cocasse il faut le reconnaitre- et autres petits bijoux des années de gloire, le mouillage retentit de grands et gaulois éclats de rire… Moi je les photographie, ils sont trognons!
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Ah, les joies du groupe électrogène qui tousse…
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Soirée grillade avec Josie et Patrick, du cata “YOFF”.
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Et gâteau fleur à la banane: je m’envoie des fleurs à moi aussi, c’est un délice!!!!
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Ciné intérieur
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Et ciné plein air pour les Tontons Flingueurs!
C’est d’ailleurs en préparant un gros plat de lasagnes “from scratch” que j’entendis un bruit discret mais net venant du fond du placard à épices… Un grattement. Hummm…. un ravet géant? Pour faire un bruit pareil ? Mes instincts insecticides au bout de la bombe “Pieff Paff” (la bombe qui fait Paff aux ravets), je commence par vider le placard. Et j’aperçois, en me tordant le cou…ça :
Beatrix collée au plafondCollée au plafond, une petite (enfin, dans les 20cm de corps et autant de queue) Iguanette . En réalité, je n’aperçois que la queue et glisse l’appareil photo sous les étagères, un coin inaccessible et inutilisé.  Ce qui donne en retournant les photos, ça :
DSCF3373Nommé Beatrix, en l’honneur de la Reine de Hollande!
Beatrix est restée un moment avec nous, est-elle encore là? De temps en temps Jeanne couine devant un coffre du carré, et nous en déduisons, car c’est toujours le même, que Béa a pris pension à l’intérieur. Mais quand on ouvre, elle a filé la coquine…Je lui ai expliqué que pour la pension , pas de problèmes tant qu’elle ne s’attaque pas aux provisions et mange les moustiques, mouches et autres insectes qui arrivent à tire d’ailes. Ce qui me fait souci, c’est que bébé c’est mignon, comme toujours, mais adulte, c’est… gros! D’ici là, elle sera peut-être repartie à la nage, d’après Dominique c’est la Laure Manaudou des Iguanes.
Curaçao c’est joli comme tout… même sous la pluie! En un mois de séjour, nous aurons 21 jours de pluie à la Marina, dont 5 ou 6 jours de trombes d’eau et d’orages. On se lave sur le pont et on se rince sous la pluie! Jeanne est furieuse de toute cette eau qui la confine à l’intérieur (n’oublions qu’elle est allergique à tout élément aquatique).
Mais la connexion Internet assez bonne, nous console! On pourra suivre Manon et son examen, puis son stress en attendant la (bonne) nouvelle de sa réussite, Ben et son voyage à Shanghai pour le mariage de son cousin, puis écumant le Japon et la Corée, discuter avec mes parents et écrire à la famille et aux amis. Une belle compensation que nous apprécions en nous souvenant des courses effrénées d’il y a plus de 15 ans, quand il n’existait que les fax (mais où est cette p… de Poste?) ou le “cher” téléphone pour donne des nouvelles! Vive Internet !
Le 7 décembre, la météo s’éclaire pour que nous puissions naviguer dans d’agréables conditions… nous levons l’ancre à 6h30. Adieu Curaçao…
flingueurs

lundi 15 novembre 2010

UNE VIE DE CHIEN, le 15 novembre 2010

“Il ne faut pas vendre la peau de l’ours sinon après il aura froid”
(Proverbe idiot)


“Bonjour, Jeanne! Nous n’avons pas encore eu le plaisir de vous entendre depuis le début de cette aventure! Acceptez-vous de répondre à nos questions?”
-Bien sûr! Parce qu’il faut se battre pour avoir la parole sur ce bateau! J’en sais quelque chose. Et ce n’est pas que je n’ai pas essayé depuis le temps mais le clavier est toujours entre “leurs” mains et mes pattes n’y ont pas droit! J’adore les mains, si je pouvais transformer mes pattes d’otarie en mains… Avec des doigts… Mais j’ai d’autres avantages! D’abord, j’ai quatre pattes, bien pratique pour courir vite, un centre de gravité bas, bien pratique pour ne pas tomber quand le bateau bouge, un flair très développé, bien pratique pour traquer le fromage dès sa sortie du frigo, et un sens de la propriété pas toujours pratique: dès que je vois quelque chose qui m’intéresse, c’est à moi! Et hop, dans mon sac de voyage toujours installé dans un coin! Mes défauts? Euh…je cherche… Manque d’humour quand je tombe à l’eau? Tendance à grignoter dès que possible entre les repas et pendant les repas (des autres)? Insolence (oui, je réponds quand “on” me gronde, je veux toujours avoir le dernier aboiement, je sais, ce n’est pas bien)? Non, vraiment, des défauts je n’en vois pas beaucoup, il faudra “leur” demander!
Mais ma plus grande qualité? Je suis un “chien de bateau”! Pas un “chien de mer”, j’ai horreur de l’eau, qu’elle vienne du ciel, qu’elle soit sous le catamaran, ou suprême outrage, de la douche. Ma mission? Garder le bateau, surveiller le voisinage, attaquer les intrus, les mettre en pièces!!!! Hum, non, je m’emballe, je m’emballe… J’avertis et je passe la main. On n’est jamais trop prudente. D’abord je suis une chienne (je ne lève pas la patte sur tout ce qui passe à ma portée comme ces mal élevés de mâles) et j’ai donc le sens de la conservation. Ensuite je suis une petite chienne, mon poids de forme étant 5kg (parfois je ne suis pas en forme mais en formes et là, elle me met “au régime”, c’est affreux). Ma race? Un harmonieux mélange de Chihuahua, de Griffon (le poil uniquement!), de Teckel (on n’est jamais parfait) et d’otarie (pour la position danseuse de mes pattes avant). Petite de taille mais grande de caractère! Ma vie? “les” suivre, partout, où qu’ils aillent, ne pas “les” lâcher d’une patte, “les” surveiller (ils sont d’une imprudence parfois: ils n’ont pas peur du noir, des bruits suspects, ne se méfient pas des choses inconnues. Heureusement que je suis là pour veiller au grain).
Jeanne NAV3Me voilà, en position de veille, l’œil aux aguets et la truffe au vent.
Jeanne guette
au bout d’un certain temps, avec la chaleur, il peut arriver que l’œil se close…mais la truffe est toujours en action!
-On me pose souvent la question: “Mais, Jeanne, comment, en tant que Chienne de Bateau, vivez-vous toute l’année sur la mer?”
Comme à la maison! Et bien mieux qu’en appartement. Mon jardin se trouve à l’avant de la Belle, toilettes personnelles à ciel ouvert sur flotteur bâbord, faciles à nettoyer, bain de soleil sur hublot tout doux, plage de repos à  l’arrière avec souvent coussins fournis (même si tout le monde n’est pas toujours d’accord pour le prêt des coussins).
2010-10-Las Aves farniente2 Bain de soleil, moment tranquille, ils dorment…
2010-11-Sieste C’est mieux, c’est vrai, avec coussin et serviette.
“Et pendant les navigations, Jeanne, que faites-vous? “.
-Ah, pendant les navigations. Bonne question. Si la mer est désagréable, je dors avec “elle”, ça c’est bien. “Elle” ne me lâche pas d’un pouce mais pour sortir, parfois, je me retrouve déguisée en bonbon Harribo orange “au cas” où je choirais par dessus bord! Quelle idée. Le bord je m’en approche le moins possible! Sauf quand ces insolents de dauphins viennent jouer dans les vagues d’étrave, faire leur cirque. Et “eux” applaudissent comme des fous (n’importe quoi).  Là, je me mets en rogne et les injurie copieusement en trépignant de rage.
Jeanne en gilet 3Personne ne se moque! Je sais. Mais ça “la” rassure…
Le reste du temps, entre deux repas bien mérités, je pense! J’ai été très tôt formée à la “philosophie flottante”. Une sorte de méditation légère, pouvant amener au sommeil quand nécessaire. Il suffit de se laisser bercer par le petit roulis de la Belle, de respirer l’air du large et humer les effluves de la côte à l’approche d’une terre, et réfléchir aux grands concepts de la vie: pourquoi les croquettes ne sont-elles pas aussi bonnes qu’un morceau de thon cru? Comment arriver à ce qu’un morceau de filet de bœuf tombe du barbecue quand je suis seule à le surveiller? Pourquoi veut-elle toujours me doucher? Et LA question essentielle: comment ouvrir le réfrigérateur?
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J’aime bien réfléchir sur ma carotte coin-coin.
Vie de chien
Et j’aime les petits coins tranquilles…
2010-09-Blanquilla y Pancho Mais toujours confortables.
Jeanne NAV
  J’ai même droit aux coussins du carré en navigation…hé hé …

DSCN0661 Il faut aussi que je les console alors que tout est prêt pour ma sieste…
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Mais je l’aime…
2010-07-Sieste
Méditation
2010-07-Sieste que d'un oeil
Trop de méditation tue la méditation.
“Tout ça est très intéressant, Jeanne, mais question loisirs, sur un bateau même un gros catamaran, c’est assez réduit non?”.
-Pas du tout! La taille du cockpit fait que la plupart des soirées se passent à bord de la Belle. Chaque jour apporte son lot de visites, de caresses (il suffit d’un regard pour que les mette tous dans ma poche) et d’animation. Qui dit animation dit apéros (c’est un mot que j’ai vite appris), gâteries diverses, petits biscuits sous la table…
2010-09-Testigos apéro
Juste à la hauteur des biscuits apéritifs!
Et les repas! Que des bonnes choses et des gens sympas, qui savent, eux, adoucir le quotidien d’un pauvre chien abonné aux croquettes (en plus allégées dès qu’ils en trouvent!).
2010-11-Margarita soiréeChristine est une personne particulièrement sensible aux problèmes canins, je discute beaucoup avec elle.
“Mais, Jeanne, que se passe-t-il quand les soirées sont organisées sur un autre bateau?” .
-Mais je suis invitée! J’ai mes entrées sur tous les bateaux. J’évite juste d’aller sur Mojito car Tonton Charly préfère que je perde mes poils ailleurs que chez lui. Mais c’est pas grave, je le vois tous les jours, et on mange ensemble (lui et moi…).
2010-09-Testigos soiréeSur Alizé: l’œil qui brille, c’est moi!
2010-09-Testigos soirée2
Et ils sont joueurs, c’est pas croyable…
2010-11-Danse vaudou2
Un soir, j’ai participé à une “soirée Vaudou” pour que Manon réussisse son examen de fin d’études.
2010-11-Danse vaudou
J’ai failli y laisser la vie, mais ça a marché: Manon est infirmière!
Le vendredi soir, selon la coutume Américaine, c’est “Happy Hour” au bistro du ponton. De tous les pontons de tous les endroits où il y a un bar et des bateaux! Happy Hour, l’heure joyeuse, ça veut dire: si le bar est très généreux, ils ont deux boissons pour le prix d’une, si le bar est moins large, ça peut être des petits fours (à Curaçao, spécialité de petits fours Chinois, un peu gras mais bien bons…) gratuits. Mais aussi un orchestre qui anime la soirée, des réductions sur les bières etc. Après ils sont très joyeux et moi je participe à tout!
2010-11-Happy hourJe déteste être par terre, au niveau de tous les chiens. J’aime être perchée…
“Jeanne, je suppose que, à part manger et boire, on vous propose des activités éducatives, des sorties culturelles aussi?”.
-Bien sûr! si le soir, c’est souvent “étude sociologique des humains autour d’une table”, la journée peut être consacrée à la découverte de la nature des îles où nous abordons, rencontre avec la population locale, sport. Question sport, je ne suis pas une fanatique. Mais je fais des efforts pour être à la hauteur…
2010-Testigos Apéro plage2 La plage aux Testigos.
2010-09-Testigos la plage J’ai belle allure, non?2010-09-Testigos la dune bainQu’est-ce qu’ils ne me feront pas faire, moi qui déteste les bains…
2010-09-Testigos la plage2
2010-09-Testigos la Dune
Insupportable cette sensation mouillée…
2010-10-Las Aves
Ce jour-là, je n’ai pas cédé: non, je n’irai pas me baigner!
2008-01-Avec Tristan
Rencontre à Grenade: il est grand mais bof…
Mais c’est aussi chez moi que certains viennent, plus ou moins volontairement, me rendre visite. Je ne peux pas dire, dans la mesure où je n’ai invité personne, que ça m’emballe vraiment. J’observe… de loin.
2010-10-visite sur le cataUn juvénile, je veux bien, c’est inconscient ces jeunes!
2010-10-langouste sur le cata
Grosse bête.
2010-10-langouste et fou sur le cata
Jour de folie.
“Mais dites-moi, Jeanne, vous restez parfois seule à garder ce grand bateau?”
-Oui, bien sûr! Je déteste ça mais je suis interdite de supermarchés et j’ai horreur de trottiner en ville. J’attends… J’ai eu la chance de voyager un moment avec le bateau “Vardez”, sur lequel deux amis n’ont pas supporté –et je les comprends- de me voir seule sur le pont. J’ai été recueillie chez eux ce jour-là. Merci Jean et Christine!
2010-11-sur Vardez
Perdue sous la moustiquaire…
2010-11-sur Vardez2
Ouf! sauvée!
“Une dernière question, Jeanne: comment avez-vous découvert ces gens qui m’ont l’air si charmants et que vous avez adoptés sans problème?” .
-Une histoire tristement banale. Je me souviens avoir passé une nuit de terreur dans un jardin –pourquoi, comment, je ne rappelle pas- puis une journée agréable mais triste dans un bureau et le soir, ils étaient “là”. Venus pour une visite médicale, “ils” sont repartis avec une sorte d’asticot: moi! J’ai déployé tout ce que pouvais faire comme charme et ça a marché: j’ai vu tout de suite que c’était des gens bien!
2007-06-Arrivée J’ai eu mon oreiller le soir même sur Belle de Lune.
2007-06-première nuit
Et “il” a dormi avec moi parce que j’avais peur toute seule…Il est bien non?
2007-06-gros plan face
2007-06-gros plan profil
“Elle” dit que j’ai une coiffure à la Bonaparte au pont d’Arcole? Je me demande qui c’est ce type. Et ce pont.
2007-07- exploration du cata
2007-07- exploration du cata2
Exploration et découverte du bateau…
2007-07-féroce
Et ça fatigue!
2007-07-pensées...
Petite déjà, je pensais.
2007-07-mon Snoopy
Mon premier jouet, mon Snoopy.
2007-12-mon premier noel
Mon premier Noël.
2007è07-avec Luké
L’amour, c’est regarder dans la même direction.
2007-09-A la barre
Initiation à la navigation: Merci Jean-Luc!
2010-07-surveillance
J’ai appris à surveiller les voisins.
2007-07-prete au voyage
Et à toujours être prête à prendre l’avion!
Une vie de chien
Voilà où j’en suis!
“Merci Jeanne pour avoir répondu à mes questions! Si vous deviez ajouter un mot, que diriez-vous en conclusion?” . 
-Et bien, tout d’abord je voudrai féliciter mes parents humains, de braves gens, qui ont adopté un asticot noir à poils courts et ont la joie de vivre à présent avec un Mogwaï, la bestiole juste avant le Gremlins, à poils longs. Qu’ils disent. Moi, je me sens plus proche de Yoda, nous avons la même sagesse profonde et ce regard lucide sur les monde des hommes…
Monde qui fournit de petites compensation aux régimes imposés, parfois…
2010-10-Nav BonaireFin de pot de confit de canard…
2010-11-finde soirée
Et fin de soirée…
2007-07-portrait
A bientôt!