“Do or do not, but no try!” ….“Fais ou ne fais pas, mais n’essaie pas!”Il n’y a qu’un pont immense en fond de baie réservé aux véhicules, mais pour les piétons, il y en a d’autres, munis de systèmes parfois étranges:
Yoda (La Guerre des Etoiles)
Clearance in, clearance out, entrada, zarpa, entrée, sortie: quand les pays se succèdent, la valse des papiers aussi! Souvent la paperasse pour y entrer mais aussi, plus surprenant, pour en partir, est inversement proportionnelle à la taille de l’état convoité. Mais pas toujours…Pour corser la chose, il ne s’agit pas uniquement de personnes qui changent de pays, mais aussi d’une habitation. Comme dit Francine, sur sa Mothaline, “Nous sommes SDF: Sur Domicile Flottant”. La proie idéale pour des douaniers chipoteurs et des fonctionnaires de l’Immigration en mal de boulot (si, si, j’assure qu’il y en a). Explications!
Pour voyager en bateau d’un pays à l’autre, plusieurs formalités sont obligatoires. Avec des variantes en plus ou en moins selon le besoin en devises du pays, chaque variante ayant un prix! La première visite obligatoire, dès que l’ancre touche le fond, c’est la douane. Le Capitaine doit présenter aux douaniers les papiers du bateau, les passeports de l’équipage et la liste de l’équipage sur un imprimé, ainsi que le papier de sortie du bateau du pays précédent. On n’entre nulle part si on n’est pas sorti d’ailleurs! Non mais. Bon, c’est la règle… mais selon, il y a moyen de ruser. voire de squizzer… Ensuite, l’Immigration. En théorie, l’équipage doit se présenter aussi. En pratique, c’est flou et ça dépend, du temps, du fonctionnaire, du vent… Enfin, et en plus, dans certains pays, la Capitainerie. Comptez environ une heure à chaque station. Plus le trajet qui peut exister entre les stations, voire entre les bureaux , et le point d’ancrage du bateau. On peut ainsi y passer une matinée, ou une journée si –mais seulement “si” mais souvent il y a “si”- il faut retourner chez l’un ou l’autre pour cause de papier manquant. Je pensais que les forêts Amazoniennes couraient leur plus grave danger de disparition à cause de la pub, mais non, c’est à cause des papiers des administrations qui s’entassent en piles inquiétantes dans les bureaux, piles se déplaçant d’ailleurs d’elles-mêmes vers la sortie et la poubelle. Au moment du départ, on recommence avec un nouvel imprimé: pourquoi ne pas rajouter un paragraphe à compléter sur l’imprimé d’entrée? Parce qu’on ne sait plus où il est, tiens! Au fond d’une pile, là…contre le mur? Le plus simple est donc de tout recommencer et de s’armer de patience: Nom du bateau, nationalité, port de rattachement, année, nom du Capitaine (port de rattachement? non…), âge du Capitaine, adresse, équipage (noms, âges, nationalités…) et j’en passe… En général, une bonne feuille A4 recto-verso avec plein de cases et de lignes! Mais nous décrochons nos coups de tampons (ça, ils adorent, des coups de tampons, tant qu’on veut!) et on peut filer. Pour recommencer dans le pays suivant. Sachant que dans les Antilles, chaque île ou presque est un état indépendant, calculez le temps passé à poireauter dans des bureaux soit surchauffés car il n’y pas de clim, soit polaire parce que justement, grâce aux taxes que nous allons payer, la Sibérie a pu arriver enfin jusque là? Sans parler des impondérables. A Grenade, en 2007, avait lieu la finale de la Coupe du Monde de Cricket. Le sport, pas l’insecte. A côté, la Coupe du Monde de Football c’est de la gnognote pour jeunes filles. Mais si! Est-ce que Domenech a été assassiné? Non? Et bien cette année-là, l’entraineur de l’équipe du Pakistan, la grande favorite, si. En Jamaïque, quelques jours avant la finale. Bon, vous me direz, Domenech ne risquait rien. Mais Jacquet oui. Il a bien fait de choisir le foot. Bref, tous les pays Crickettomanes –et il y en a- étaient sur les charbons ardents. Et les douaniers devant leur télé. Poliment nous avons attendu la fin du match. D’un autre côté, se mettre mal avec les douaniers dès l’arrivée, c’est peu diplomate. Un autre impondérable, l’heure du casse-croûte. Là aussi, mieux vaut souhaiter “Bon appétit” et attendre. Enfin les heures de fermeture des bureaux, et les jours. Sachant que la douane est ouverte même quand elle est fermée mais que la différence c’est qu’on paye les fameux papiers plus cher, on prend vite l’habitude de déclarer la bouche en cœur :”L’arrivée? Ce matin!”. Alors que c’était hier soir. Et “Le départ? Dans une heure!”. Alors que ce sera demain matin à l’aube.Au Venezuela, les papiers devaient être confiés à un agent –payant bien sûr- qui faisait toutes les démarches et nous ramenait les documents dûment tamponnés. Nous n’avions qu’à nous présenter à l’Immigration au moment du rendez-vous fixé. Mais il fallait faire la sortie nous-même, heureusement pour nos finances, car c’est obligatoire dès qu’on change d’Etat à l’intérieur du pays. Si la fonctionnaire qui encaisse les droits de sortie est là, on paye. Sinon, on ne paye pas! Pas de bol, elle était là, avec son bébé dans la poussette à côté d’un bureau complètement vide, à part une petite caisse! A Bonaire, la douane et l’Immigration étaient, quelle bonne idée, dans le même minuscule bureau devant le port. A Curaçao, ça se corse. La ville est loin, il faut prendre le bus, trouver les bureaux de la douane, attraper une double pneumonie en attendant, remplir les imprimés. Et d’un. L’Immigration est de l’autre côté de la baie. On trotte. Nouveau bureau, nouvelle double pneumonie. C’est là que j’ai pris le décision de toujours avoir avec moi une petite laine, même s’il fait 30° dehors. On n‘est à l’abris de rien ici. Enfin, et en plus, la Capitainerie qui nous soulage de US$10 pour avoir le droit d’ancrer dans Spanish Water, le 2è fjord à droite en entrant. Et pas ailleurs. Si on change, on repaye. C’est là que nous avons traversé le fleuve Santa Anna pour la première fois: sur son fameux pont flottant et tournant! Une petite merveille de simplicité et d’efficacité qui relie Punda, le quartier chic et Otrabanda, le moins chic. La douane est à Punda, l’Immigration à Otrabanda, simple non? La première fois nous avons été émerveillés par ce pont reposant sur des flotteurs en forme de barque, se détachant du côté Punda pour laisser passer les bateaux qui en font la demande. Quand il a fallu le repasser pour retourner à la Douane refaire un papier que l’Immigration avait perdu, et que la Capitainerie exigeait, on a moins admiré. Mais soyons honnêtes, il est superbe ce pont!
En gros, ça dit “Vous pouvez emprunter ce pont, mais sachez bien que c’est à vos risques et périls”. Au moins on est avertis!
Entre les ponts, le long du quai de Punda, se tient le plus beau marché aux fruits et légumes que nous ayons vu. Le plus pittoresque aussi: le marché flottant Vénézuélien ! Des lanchas viennent du continent et accostent chaque deux ou trois jours, le temps d’écouler la marchandise, remplies de fruits et légumes. Les marins dorment à bord. Le prix et les produits sont identiques devant chaque lancha, seul le degré de sympathie que suscite le vendeur nous fait choisir l’un ou l’autre. Citrons, limes, oranges, bananes, mangues, tomates,igname,tamarin, pastèques,ananas, choux, pommes de terre etc…etc….
Après une journée de recherche de Marina, Luké et Charly ( les fesses endolories car ils ont loué une vespa !) choisissent d’aller à la Royal Marine, à l’extérieur de la ville. Je suis d’accord aussi même si c’est un peu loin. L’autre, car il n’y en a que deux, en plein centre des raffineries, présente une eau d’un beau noir goudron bien collant, dans laquelle Belle de Lune n’a aucunement l’intention de tremper pendant quelques jours. Pendant notre séjour, ancrés devant le chantier de la “Royal Marine”, nous prendrons souvent le bus pour aller en ville. La Royal Marine est tout sauf Royale! Rustique… Tranquille – installée à Pescadores Baii, à 7km de Willmestad, au bout d’un no man’s land sale- sauvage –il n’y a rien, mais rien de rien, pas un bar, ni internet, ni souvent de téléphone- et peu peuplée –il doit y avoir 5 bateaux en carénage, 2 pontons avec des bateaux en garde, et nous sommes le seul à l’ancre dans ce petit trou de mangrove. C’est dire qu’il n’y a pas beaucoup d’agitation de quelque côté que ce soit. Sauf la nuit à l’extérieur où, presque chaque soir, des coups de feu éclatent… Sur quoi ou sur qui peuvent-ils bien tirer? On ne saura pas, et on ne bougera pas de notre petit coin paisible! Pour aller en ville, il faut commencer par grimper sur 200m, puis redescendre vers la route. Et attendre. Parfois un bus passe… Donc, nous faisons du stop, ce qui permet de rencontrer des Curaçaotins (?! hum…) et de parler un peu. Nous longeons la zone, enfin une des zones industrielles, de Willemstad, passons devant l’immense usine de dessalinisation d’eau de mer , qui approvisionne toute l’île en eau douce, et arrivons à Otrabanda. Au retour c’est plus simple, il y a une grande station de mini-bus, le tout est de ne pas se tromper de bus!
Séjour prévu pour quelques jours qui se transformera en long cours: 12 jours… Mis à sec le 10 novembre sous un soleil de plomb qui laissait entrevoir un ponçage et une peinture rapide, il sera remis à l’eau le 22 après avoir rendu fou Charly: après deux jours de joyeux ponçage avec Luké, dès le 13 la pluie s’est remise à tomber, par trombes ou en bruine, mais tous les jours… Poncer entre deux averses puis peindre entre deux averses. Et se demander si la peinture va tenir. Le moral de Charly en prend un coup! Les journées sont longues… Heureusement, il y a …GOLD RADIO ! LA radio de Curaçao! Spécialisée dans les tubes des années 70, 80, et 90, ma découverte a vite fait l’unanimité. Pour remonter le moral, rien ne vaut un bon Michel Delpech entonnant gaiement “Pour un flirt avec toi” ou Dave hululant “Vanina â â â â â” (bon il est Hollandais mais il chante en Français!). Et les Beach boys, les Moody Blues enfin que des trucs rétro qui nous font mourir de rire. surtout les tubes Français qu’on n’entend plus depuis longtemps chez nous! Le grand jeu est de se demander ce que la programmation va bien pouvoir nous sortir. Il en faut peu pour s’amuser au fin fond de la pampa de Curaçao…
Nous aurons bien besoin de Gold Radio pour nous calmer après les sagas “Colis”. Et oui, rappelons-nous: la fameuse mission du colis postal! En deux versions. La première “Version Chronopost” choisie par Papy de Palavas, la seconde “Version Colissimo” préférée par le beau-frère de Charly. Qui va gagner? Délicat. Le Chronopost, garanti livré en trois jours par la Poste (une telle arrogance nous a laissés pantois…Trois jours, de Palavas à Curaçao, mais ils nous prennent pour des demeurés?) à un prix prohibitif, commencera par stagner trois jours à Roissy. Ah bon? Et il fait quoi mon colis? Et bien il attend l’avion! Ah d’accord, des avions pour Curaçao, il ne doit pas y en avoir tous les jours? Ensuite, on le perd. Ah, non, Il est … à Miami! Il parait que c’est normal, tout passe par Miami. Alors il a attendu quoi à Roissy? Des avions pour Miami, il y en a 36 par jour! Passons. On devrait donc le voir arriver vite. Ben non, il attend l’avion, encore…mais pour Curaçao. Bref, il arrivera au bout de 10 jours. Après moult coups de téléphone à la Marina où il va être livré (bien sûr ce n’est pas celle où nous sommes!), Luké ira simplement le récupérer. Maintenant, le Colissimo de Charly, un gros paquet de 11kg avec un “bout dehors” en inox. Le colissimo arrive gagnant pour la rapidité de traversée de l’atlantique bien qu’aucune date n’ait été avancée. Mais ça s’arrête là. Le récupérer à la Poste relève du parcours du combattant. Et du combattant solide des nerfs. Le Colissimo n’est pas livré à domicile, il faut aller le chercher. D’abord trouver la bonne poste. Puis faire la queue une heure et apprendre qu’il faut revenir avec les papiers du bateau, en plus de la Clearance, pour être exonéré des droits de douane. Bon, Revenir. Refaire la queue. Rouspéter, passer. Ah, mais il manque l’imprimé 325 à remplir. Qu’à cela ne tienne, on va le remplir! Charly trépigne, il a vu son paquet!!! Mais… la personne qui s’occupe de la douane est partie il faut revenir. On revient. On fait la..? Non, ils nous ont vu venir, c’est qu’on est connu maintenant! Mais c’est ballot, ça, il manque l’imprimé 12-567 série W –”comment on ne vous l’a pas dit ce matin? ooohhh”- qu’il faut aller chercher… A la douane! En plein centre ville. Crise de nerf. Mais bon, on y va. Le douanier, charmant, m’explique (Luké garde la voiture louée en double file) qu’il faut remplir un imprimé X-14 pour finaliser le 12-567 série W, qu’il a à la main, et qu’il tamponnera le tout à la fin. Ah. Bien. Mais il faut l’acheter. L’imprimé? Devant mon air ahuri, il nous accompagne au bureau qui vend l’imprimé (1/2 florin!). Il ne reste plus qu’à le remplir et à nous le colis! Horreur, l’imprimé est en Hollandais . Ils ont décidé de nous gâcher la vie. Le douanier, toujours charmant, m’explique que si on ne comprend pas le Hollandais (ben tiens!) on peut aller à l’Immigration (vous vous rappelez, à perpète, de l’autre côté du pont) et payer quelqu’un qui va le remplir pour nous. Je prends un air de cocker (femelle) et décrète l’air lugubre: on va se débrouiller, vous en faites pas mon brave. Tout en lui décochant le sourire qui tue.Il tient le papier, se tortille un peu béat, hésite, se tâte et … interpelle un jeune homme qui passe, qui ne parle qu’Espagnol et lui demande de m’aider à remplir ce p… d’imprimé. Euh… ça ne serait pas plus simple si il le faisait lui , qui parle Anglais comme moi, sous ma dictée? Et non! C’est le chef, il ne peut pas écrire. Nous allons donc en toute simplicité, lui, lisant en Hollandais et me traduisant les demandes, moi lui répondant en Anglais, puis lui traduisant au jeune en Espagnol qui écrivait dans les cases pour nous! Ubu n’aurait pas fait mieux. Parfois le chef écrivait le mot au dos d’une feuille mais JAMAIS directement sur le fameux imprimé. Une histoire de fous. Charly a craqué rapidement et a décrété qu’il partait dans la voiture avant d’en tuer un. Le douanier à la fin m’a dit de signer pour Charly …et a disparu avec NOS imprimés pendant 30 bonnes minutes. Pour revenir avec les mêmes dûment tamponnés (une demi-heure pour deux tampons?). Enfin…hop…on a filé à la Poste… où la dame était partie manger. Enfin, Charly est sorti triomphant son beau colis légèrement éclaté dans les bras. Deux jours de location de voiture, plusieurs crises de nerfs et quelques rêves d’assassinat pour en arriver là….Colissimo? Zéro pointé!
Heureusement, nous aurons quelques soirées sur la Belle pour se détendre!
Nous prenons vite nos habitudes: expédition en ville ? …Déjeuner au Plaza Hôtel! Superbe hôtel avec l’immuable casino, piscine, jardins et terrasse du restaurant donnant sur la mer. Pour $10 US, ils offrent un joli buffet de crudités, viandes, poissons et glaces à volonté chaque midi. On ne va pas rater ça!
Totalement inefficaces, mais tellement jolis les ventilateurs de l’hôtel!
Pour les courses compliquées, location de voiture obligatoire! Un joli petit hôtel au fond de la baie loue des voitures “à pas cher”. Bon, on s’aperçoit vite pourquoi elles ne sont pas chères mais le volant tient, et il y a des freins. Franchement, que voulez-vous demander de plus? Si, un GPS! La carte et ses noms Hollandais laissent perplexes et c’est comme à Paris: on refait le périph’ 12 fois avant de ne pas rater la bonne sortie!
Belle vue de la baie du haut du très grand pont, mais bon, ça fait déjà trois fois qu’on y passe…
Enfin, nous retrouvons avec beaucoup de plaisir notre “vieil” ami Dominique Sérafini , le dessinateur et l’inventeur du concept “Bandes dessinées” de la Calypso et des aventures du commandant Cousteau. Une amitié de presque 15 ans, qui a commencé à Bonaire quand nous étions ancrés avec Belle Antille (Et Ben et Gaspard le fox!) près de son Blue Manta. Depuis, nous nous retrouvons régulièrement, à Grenade, en Martinique et là, à Curaçao. Il vient chercher son bateau mouillé à Spanish Water pour le ramener à Bonaire. Mais avant, nous allons passer ensemble de bons moments et de sacrées soirées!
Ben avait surnommé Dominique “Le Tonton Flingueur” à l’époque. A présent, je me retrouve nantie de trois Tontons Flingueurs, chacun armé de son outil de travail!
Mais je tiens mes troupes!
Le Seaquarium de Curaçao est …comme un seaquarium, avec quelques malheureux dauphins et otaries en cage. Personne n’aime vraiment. Celui-ci joue aussi dans la case “thérapie par les dauphins” et vend à prix d’or des séances de plongée avec les dauphins, pour n’importe qui, et des séances spéciales pour enfants et adultes handicapés moteurs, ou mentaux. $250 US la séance, ça laisse rêveur. Et un peu écœurés. Dominique connait bien le propriétaire du Seaquarium, et nous invite à passer une matinée pour au moins nager avec les poissons d’un grand bassin. Mais il pleut et il fait presque frais! En fait c’est surtout un grand hôtel, un grand “resort” à l’américaine, avec une toute petite marina, et un aquarium à côté. Le grand intérêt, c’est la nouvelle base…du sous-marin! Un engin presque spatial, pouvant descendre 4 personnes à 200m de profondeur. Un petit bijou d’électronique que nous pourrons voir en détail dans son garage. Mais pas s’en servir à moins de débourser $600 US en temps normal, et “Seulement 500 en promotion ce mois-ci” nous explique une charmante hôtesse! Bon, il est vrai que la plongée sur l’épave d’un bateau judicieusement coulé devant la base par le propriétaire il y a 20 ans, est fabuleuse. Mais pas dans nos priorités!
Par contre quelques petits achats au centre de plongée vont faire des heureux. Dominique a donné à Luké une bouteille de plongée, avec détendeur et tout et tout . Mais il lui faut un gilet pour harnacher l’engin sur son dos. Le centre vend des gilets d’occasion, bonne aubaine, Luké est équipé!
Toujours grâce à Dominique, nous aurons la “Saga de Compresseurs”, ou la danse comme on veut. Episode 1: Dominique vend un compresseur. Ah, c’est vrai que quand on a une bouteille (et Charly aussi), pouvoir la remplir quand on veut, c’est pas mal. Concertation des deux compères: on achète! Episode 2: Oui, mais avant il faut l’essayer. Il n’est pas vraiment neuf l’engin! Donc aller le chercher, avec le dinghy –l’annexe- , le monter sur Belle de Lune (et oui, il n’y a que sur la Belle qu’on peut stocker des engins pareils) et le faire démarrer.
Hisser le monstre,
Et voilà!
Episode 3: Un palan improvisé, et le compresseur est à bord. Sauf que … le monstre est vraiment monstrueux, c’est un compresseur de centre de plongée! Et la génératrice de la Belle n’arrive pas à résister, elle cale.
Episode 4: Redescendre la bête, la remettre dans l’annexe, la ramener où elle était…
Episode 5: Coup de théâtre! Dominique a un deuxième compresseur! Oui et alors? Alors on recommence tout….
On passe directement à l’Episode 4: sauf que celui-là, on le garde car il est un peu en panne. Mais c’est un cadeau, alors… Luké essaye de le déposer en décoration sur le toit du carré, mais devant mon enthousiasme très dissimulé, lui scie un peu les pattes pour le faire rentrer discrètement dans un coffre. Je préfère…
La vie s’organise pour nos trois “Tontons Flingueurs” assez rapidement: la journée, bricolage, courses diverses, re-bricolage. Une petite série noire se profile: antenne de télé remplie d’eau de pluie (Jean de Vardez, grimpe au mât, c’est sa spécialité!), le chargeur 24volts/50A rend l’âme, l’écran télé pousse un cri et s’éteint au milieu d’un film, et même l’aspirateur nous fait une crise d’asthme et décède, subitement. De quoi ne pas s’ennuyer… Vers 18h, apéro. 19h, repas avec une bonne bouteille amenée par Dominique. 20h, soirée télé! Et là, ces messieurs s’éclatent en visionnant des “vrais” films de “leur” époque!!!! Entre “L’aventure c’est l’aventure” –cocasse il faut le reconnaitre- et autres petits bijoux des années de gloire, le mouillage retentit de grands et gaulois éclats de rire… Moi je les photographie, ils sont trognons!
Ah, les joies du groupe électrogène qui tousse…
Soirée grillade avec Josie et Patrick, du cata “YOFF”.
Et gâteau fleur à la banane: je m’envoie des fleurs à moi aussi, c’est un délice!!!!
Ciné intérieur
Et ciné plein air pour les Tontons Flingueurs!
C’est d’ailleurs en préparant un gros plat de lasagnes “from scratch” que j’entendis un bruit discret mais net venant du fond du placard à épices… Un grattement. Hummm…. un ravet géant? Pour faire un bruit pareil ? Mes instincts insecticides au bout de la bombe “Pieff Paff” (la bombe qui fait Paff aux ravets), je commence par vider le placard. Et j’aperçois, en me tordant le cou…ça :
Collée au plafond, une petite (enfin, dans les 20cm de corps et autant de queue) Iguanette . En réalité, je n’aperçois que la queue et glisse l’appareil photo sous les étagères, un coin inaccessible et inutilisé. Ce qui donne en retournant les photos, ça :
Beatrix est restée un moment avec nous, est-elle encore là? De temps en temps Jeanne couine devant un coffre du carré, et nous en déduisons, car c’est toujours le même, que Béa a pris pension à l’intérieur. Mais quand on ouvre, elle a filé la coquine…Je lui ai expliqué que pour la pension , pas de problèmes tant qu’elle ne s’attaque pas aux provisions et mange les moustiques, mouches et autres insectes qui arrivent à tire d’ailes. Ce qui me fait souci, c’est que bébé c’est mignon, comme toujours, mais adulte, c’est… gros! D’ici là, elle sera peut-être repartie à la nage, d’après Dominique c’est la Laure Manaudou des Iguanes.
Curaçao c’est joli comme tout… même sous la pluie! En un mois de séjour, nous aurons 21 jours de pluie à la Marina, dont 5 ou 6 jours de trombes d’eau et d’orages. On se lave sur le pont et on se rince sous la pluie! Jeanne est furieuse de toute cette eau qui la confine à l’intérieur (n’oublions qu’elle est allergique à tout élément aquatique).
Mais la connexion Internet assez bonne, nous console! On pourra suivre Manon et son examen, puis son stress en attendant la (bonne) nouvelle de sa réussite, Ben et son voyage à Shanghai pour le mariage de son cousin, puis écumant le Japon et la Corée, discuter avec mes parents et écrire à la famille et aux amis. Une belle compensation que nous apprécions en nous souvenant des courses effrénées d’il y a plus de 15 ans, quand il n’existait que les fax (mais où est cette p… de Poste?) ou le “cher” téléphone pour donne des nouvelles! Vive Internet !
Le 7 décembre, la météo s’éclaire pour que nous puissions naviguer dans d’agréables conditions… nous levons l’ancre à 6h30. Adieu Curaçao…
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