mardi 26 juillet 2011

MO’OREA, le “Lézard Jaune” des iles du vent… Le 26 juillet 2011

“Courir au-delà des mers, c'est changer de climat, mais non changer de cœur.”                                                                                                                           Horace
Dimanche 24 juillet, tard dans la soirée, nous avons pour la première fois à l’aéroport, accueilli “à la Polynésienne” un couple d’amis venant de Montpellier. Enfin, de Saint Jean de Vedas (mais comme personne ne connait !!!). Colliers de tiare autour du cou, nos deux zombies (24h de voyage) sont allés se coucher. Le lendemain, nous les trouvons dès potron-minet sur le pont, médusés devant le spectacle. Et ils ne savent pas que ce n’est qu’un début! La Polynésie a frappé. Ils sont aux anges, sur l’eau, dans l’eau, à Papeete, bref: tout est beau vu du bateau ! Et encore plus une fois à terre ou sous l’eau … Mardi, la Belle met les voiles pour l’ile sœur de Tahiti, Moorea, ile du vent. Jadis appelée 'Aimeho ou 'Eimeo, le nom actuel Mo’orea se traduit par « lézard jaune », de moʻo qui signifie lézard et de rea qui signifie jaune
Les 17km de distance entre Tahiti et Moorea en font la destination privilégiée des Tahitiens pour le week-end. Avion ou ferry, il est facile et rapide de se dépayser dans cette ile encore sauvage, aux reliefs plus que tourmentés. Les montagnes sont comme toujours des volcans effondrés et les doigts de lave se tendent vers le ciel en signe de supplication (“Non !!! je ne veux pas couler …”) .
IMG_4612

P1020416 La baie de Ōpūnohu
Cette “grande ile “ – plus de 133km2- est dominée par 8 montagnes, rien que ça. Et le mont Tohi'e'a culmine quand même à 1207 m. On ne rigole pas à Moorea. Nous filons nous poser au nord ouest de l’île, dans la profonde Baie d’Opunohu. Entourée par des pics caractéristiques et spectaculaires, cette baie a servi de toile de fond pour le film « Les Révoltés du Bounty ». Dominé par la « Dent de Requin », l’endroit est nettement moins fréquenté que la baie de Cook, où les bateaux à passagers accostent. Opunohu, c’est le ventre (opu) du poisson-pierre (nohu). Fichtre, le poisson le plus venimeux des tropiques. Ou presque. Malgré ce, l’endroit est accueillant et visiblement personne n’est traumatisé par la toponymie. Une des activités principales de Moorea: la culture d’ananas. Première idée: acheter des ananas et se gaver. Ce ne sont plus des fruits, ce sont des bonbons. Du sucre qui coule dans la gorge et fait rouler les yeux de plaisir.
P1020433
Chose dite, chose faite!
Deuxième idée: visiter les champs d’ananas …
P1020440

3-Marie champs anans

Petit ananas deviendra grand, pourvu qu’il ne rencontre aucun gourmand…
 P1020449
P1020448
P1020447
Belle ballade dans les champs, ça nous change de l’océan !  Le paysage a un petit air d’Afrique surprenant.
P1020452
Le village, Paopao, s’étire le long d’une petite route, entre les champs, vers la vallée. Tout est fleuri, verdoyant, luxuriant. Moorea respire la tranquillité et sa beauté n’est pas une légende. De beaux arbres … de belles fleurs … quoique assez curieuses, et mystérieuses, pour certaines.
P1020436
P1020437
P1020439
 P1020458
???
Les routes bénéficient d’un système de signalisation certes peu conforme à la législation, mais qui a l’avantage d’être local, peu cher et bilingue.
6-Panneau
  Et tout à coup, un cri. “Glaces ! Il y a des glaces !”. Comme ça, au milieu de la campagne ? Tout à fait. Mamy Glace a installé son petit “bizness” chez elle: fabrication de granités en tout genre. Surtout le genre bien sucré. Et bien glacé. La troupe se dirige d’un bon pas vers la terrasse et nous passons un moment à discuter avec cette charmante dame – qui a vécu 30 ans sur la Côte d’Azur- devant un panorama grandiose.

SANY0453
P1020462 
P1020465 Vue de la terrasse de Mamy Glace … pas mal….
Hélas, Moorea, c’est aussi une ile très fréquentée, et l’accueil chaleureux et la gentillesse Polynésienne se sont quelque peu dissous au fil des ans. Tombés en arrêt devant un beau fruit à pain pendant mollement au bout de sa branche d’arbre à pain, j’ai envie de faire goûter aux amis les excellentes “frites de Friapin” de Luké ! Celui-ci se dirige vers la boutique qui se trouve à côté. Hein ? Quoi ? AAAAAh mais l’arbre, il est à quelqu'un. Ben oui, on s’en doute, en plein village. On voudrait acheter un fruit, à qui s’adresse-t-on ? Personne ne sait. Paopao, mégalopole peuplée d’inconnus ? Personne ne semble connaitre le propriétaire de cet arbre, là, au bord de la route, qui nous nargue avec ses fruits tout ronds ? Et personne ne nous en propose un autre, tant pis. Autre aventure croquignolette : la Belle a besoin de boire un petit coup. Lulé appelle la station d’essence pour une livraison de gas-oil. Et s’entend répondre – pas férocement , faut pas exagérer-: “Mais ça va pas, non ?”. Si, si, je vous assure, ça va très bien, on voulait juste acheter un peu de gas-oil. Pas assez peut-être ?
Bon, on va se déplacer et au fond de la baie de Cook, après négociations –le ponton est fermement occupé par un bateau de pêche qui a l’air de vouloir y passer la semaine- notre “cher” liquide arrive. Enfin, il semble …
1-pompe essence
“Tu vois quelque chose ?”,  “Mais oui, lààààà… ça bouge !”
2-pompe essence “Quoique, finalement, en y regardant bien…”,  “Bon, on attend, quand ça déborde, c’est que c’est plein”. Simple, non?
Le plein fait, l’équipage est fin prêt pour partir à la découverte de Huahine !
En quittant Moorea, je me rends compte que nous n’avons croisé aucun lézard. Jaune ou pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire