lundi 4 avril 2011

LE PORT DE L’ANGOISSE … Colon, 4 avril 2011

“Un homme digne de ce nom ne fuit jamais. Fuir, c’est bon pour les robinets.”
(Boris Vian)

 

Avant de quitter Portobelo, nous avons à nouveau fait une belle rencontre… Un voilier passe près de la Belle un matin, Jeanne sentant l’acte de piraterie manifeste, sort en hululant. Comme elle a un flair qui laisse à désirer, les “pirates” nous font de grands signes, admirent la sagacité de notre gardienne et ancrent un peu plus loin. L’après-midi, en cherchant des yaourts chez Julio, notre Chinois préféré, une voix m’interpelle “Alors, mère indigne, vous avez abandonné Jeanne au cata ?”. C’est ainsi que nous ferons connaissance de Geneviève et Jean-Jacques, en route eux aussi –après de longues et loyales années au service de l’Education Nationale- pour le canal et la Polynésie. Le soir même, nous échangeons impressions et projets sur Funny Girl, leur voilier. Le lendemain, ils seront sur la Belle pour une daube au vin rouge à la Luké (une petite merveille…) et un gâteau Marie (bien roboratif, naturellement). Et la décision est prise: Luké sera “hand-liner” sur Funny Girl pour le passage du canal et en retour, Geneviève et Jean-Jacques viendront sur Belle de Lune  pour notre passage.

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Geneviève et Jean-Jacques

Jean-Jacques vient aider Luké a mesurer le cata. Le prix du canal dépend de la longueur du bateau: il faut donc enlever TOUT, raser au plus près l’anatomie du bateau… Enlever ce qui dépasse et … raccourcir les centimètres. Car en-dessous de 15m, c’est … et au-dessus … ! Il faut se débrouiller pour être en-dessous. Ruse: quand le “mesureur” va venir, à Colon, avec son décamètre, il se poste à un bout d’une coque et le propriétaire à l’autre bout… Discrètement, le propriétaire recule un peu le décamètre, mais pas trop: on ne transforme pas un catamaran de 50 pieds, soit 15m en une barquette, il faut être raisonnable! Grâce à Jean-Jacques, nous aurons aussi la solution pour ne pas avancer les 900 euros de caution. En effet, le passage du canal se fait plus ou moins obligatoirement à l’aide (payante, l’aide!) d’agents spécialisés. Il est possible de le faire sans mais alors, galère pour aller faire tamponner les papiers (et il y en a ) dans les différents bureaux, louer les pneus protecteurs des coques, les “lines” (longs bouts pour tenir le bateau) etc.  Concerant les agents dont les noms circulent parmi les voiliers, les Français ont un faible pour Tito. Garçon sérieux et efficace. Mais avec lequel, comme avec ses petits camarades, il faut avancer une caution en versant la somme directement en espèces au Canal. Qui le renvoie (j’espère!) par courrier à une adresse dans le monde. La poste Panaméenne est sûre: on est sûr de recevoir au bout d’un long moment le courrier. Ou pas du tout. Nous ne sommes pas chauds pour cette caution. Jean-Jacques nous met alors en contact avec son agent qui ne demande pas de caution. Ah, ben ça alors!  Et pourquoi? Tout simplement parce que Erick est un agent officiel du gouvernement. Et ça existe, ça, des agents officiels? Alors les autres ??? Les autres sont des agents “privés”, sans garantie … du gouvernement! Bien sûr, si “pas de caution”, le prix demandé par l’agent déclaré est plus important. En calculant que, avec un “agent non officiel”, Tito par exemple, il faut payer en plus de ses prestations, les locations –pneus et “lines”-, la “meduda”, prise de mesure par employé du canal, et la sortie de Panama, ainsi que comme souvent différentes petites choses, nous arrivons à une différence de … 30$ !!! Pour ce prix-là, nous ne prendront pas le risques d’avancer une “caution” (au cas où on abimerait les murs des écluses ?)… et de s’enquiquiner: Luké ira une seule fois avec Erick régler le prix du passage du Canal et Erick fera tout le reste. Erick sera notre agent !  Nous avons rendez-vous le 4 avril à Colon. Et nous nous donnons rendez-vous  le 6 avril avec Geneviève et Jean-Jacques, pour le passage de Funny Girl.

DSCF6742Tout le monde est à son poste. Approche du port de Colon.

DSCF6731Ah, un gros: on arrive, sous la pluie et sans vent…

Le rendez-vous avec le “mesureur” est au “flat”, un ancrage spécial entre des bouées jaunes, juste à l’entrée du canal. C’est le lieu de mesurage et d’attente pour passer le canal. Les pilotines, chargées d’amener les pilotes ou les mesureurs sur les bateaux se déplacent à toute allure, tout le temps, jour et nuit. Générant de fortes vagues qui font danser la Belle comme un bouchon. Mais ne nous plaignons pas, je vois les monocoques qui balancent tels des métronomes en folie. Téléphone: le mesureur viendra demain matin, nous allons danser avec les vagues toute la nuit, oh yeah… Vers 18h, nous espionnons les voiliers, prêts pour le départ, et leurs pilotes qui montent à bord. Bientôt ce sera nous…

La nouvelle doit me stresser plus que je ne crois car le jour-même de mon anniversaire, le 4 avril, jour célèbre, je me retrouve avec une inflammation de l’œil droit, celui qui y voit, disons… mieux que l’autre! Ou alors c’est l’émotion d’avoir 54 ans? Plus prosaïquement mes nouveaux ongles (posés à Panama city, on en reparlera!) qui agressent ma cornée quand j’enlève les lentilles ? Bref, ça fait mal. Et ça vire en kératite, je passe deux jours mal fichue, à somnoler, à l’intérieur. Ronchon. Et pénible. Grâce à Serge, médecin et ami, de Martinique qui m’a remis une belle boîte de collyre “spécial inflammation”, ça ira mieux en quelques jours.

Martes, 5 de abril (j(ai un superbe agenda en Espagnol!)

Mardi 5 avril, tout le monde sur le pont avant 8h précise, heure de l’arrivée annoncée du mesureur! 8h30… la pilotine aborde et dépose le mesureur… Un autre Erick, jovial et pas regardant sur la longueur des centimètres. La Belle a rétrécit avec l’âge, elle a du se tasser et ne mesure plus que …14m74 ! Et pas 75, hein! L’homme est aussi chargé de remplir la demande officielle de passage du canal. Multiples exemplaires qui vont s’entasser dans un coin de bureau avant les archives et la poubelle. Donc, en triple exemplaire, nous assurons que nos toilettes sont pourvues de bacs de récupération appelés “eaux noires” (mais c’est un homme prudent qui ne va surtout pas vérifier, oh non), que Belle de Lune roule à huit nœuds, ce qui est vrai, et que Jeanne a tous les vaccins possibles, ce qui aussi vrai. De toutes façons, il sait que TOUS les voiliers ont des toilettes aménagées avec un réservoir eaux noires et qu’ils vont TOUS à huit nœuds. Tous. Officiellement. Sinon, il n’y aurait pas beaucoup de voiliers qui passeraient le canal de Panama… Nous signons aussi une décharge spécifiant que, quoiqu’il arrive, le pilote n’est responsable de rien, et que ce sera toujours la faute du Capitaine si il ya un problème! Bon, alors il sert à quoi le pilote?

Nous repartons très vite ancrer devant Colon. Lieu animé par le ballet incessant des pilotines qui secouent les voiliers comme des pruniers, et le passage des monstres des mers, les Cruisers, paquebots rivalisant d’étages et de passagers. Le port est hallucinant (“C’est l’hallu” comme aurait dit Ben aux moments cruciaux de son adolescence). Bruits (infernaux parfois), odeurs (“Bouquet de Gas-oil” de chez Diesel: ça cocote!), passages incessants au raz de nos fesses mais salutations joviales des pilotes toujours pressés (c’est bien le seul endroit où nous verrons des gens, enfin, des bateaux, pressés).  De jour comme de nuit. C’est un des plus grands ports du monde et le passage obligatoire entre les deux océans: ça crée du mouvement. Les cargos vont et viennent, ou attendent sagement leur tour dans les “flats”, zones spéciales d’ancrage.

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Déchargement (ou chargement d’ailleurs !) des containers.

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Juste derrière nous, de gros cargos bien chargés font demi-tour “gracieusement”: un peu empotés, ce sont les pilotines qui poussent d’un côté, et tirent de l’autre ! Un travail de Titan. Pour les expats de nos connaissances: imaginez que votre déménagement est dans ce container bleu, perché tout là-haut, en bout de ligne… Si il arrive à bon port, bravant tempêtes et océans, c’est qu’il est béni.

Semaine suivante…. 

Bien sûr, nous sommes parait-il ancrés sur le chenal des paquebots. Il faut reconnaitre que quand le vent tourne, on est en plein milieu! Luké, voulant Internet au cata, s’est rapproché le plus possible du Club Nautico… Un matin, une pilotine arrive toutes moteurs hurlants, le pilote m’explique qu’un Cruiser ne peut pas passer. Ah, c’est ennuyeux, ça. “El Capitano no e aqui”. Ce qui se prononce en Panaméen de base “El Capitan’ no-a-i”. Il est au Club Nautico (prononcer Cloub Naôtico, sinon, regard torve et aucun taxi ne vous y amène). Pas de problème, ils vont le chercher! C’est ainsi que le pauvre Luké qui commençait à peine à lire ses mails, voit entrer quatre gaillards en gilet fluo, casque en tête : “Ola, Lukas?” “Euh…si ???” “Tu velero es en el chenal”. Oh, oh… Pendant ce temps…

 

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Environ 2000 passagers et 800 membres de l’équipage attendent l’arrivée du Capitaine. Une deuxième pilotine me fait la causette. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le tout se fait dans une ambiance bon enfant et très sympa. Jeanne s’égosillant devant la pilotine qui stagne à côté du cata, l’un des équipiers se met à quatre pattes et aboie furieusement lui aussi. Notre Perle Noire, choquée par cette attitude des plus irrévérencieuses à son égard, se rapatrie à l’intérieur et on ne l’entend plus. Tiens, il faudra y songer quand elle glapit et nous répond, insolente comme un enfant mal élevé.

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Quelques jours plus tard, alors que nous sommes ancrés bien à l’intérieur du chenal, le vent tourne (ben tiens) et un paquebot pourtant moins impressionnant, a du mal à passer. Oulah... mais c’est qu’ils nous fatiguent, on ne va pas déménager encore une fois! En plus, ils me réveillent et Luké est en ville. Je ne bougerai  pas l’engin seule, je n’ai pas bu mon café et mon humeur est un tantinet morose. Les pilotes me répondent “OK, OK, no problemo!”. Alors si il y a no problemo, pourquoi le paquebot attend-il encore ? Enfin, il se décide à passer, le pilote devait être un débutant: je l‘ai surveillé de près!

DSCN5463Voilà, il est à sa place, on ne bouge plus!

Le Club Nautico: nom pompeux pour un lieu soit en cours de construction, soit en voie de démolition. Peut-être un peu des deux. L’an dernier, il était fermé et aurait du être reconstruit plus loin. Visiblement, il a rouvert tel quel, c’est à dire, délabré. Mais c’est bien pratique car il y a un ponton pour les annexes. Soit, c’est cinq dollars pour la journée (le droit d’accrocher son annexe au ponton, c’est tout, et de déposer ses poubelles). Mais d’un, personne ne se manifeste pour nous demander quoique ce soit les premiers jours. De deux, il y a un petit restaurant avec wi-fi. Et de trois, même si on a payé les quatre derniers jours, nous ne nous plaignons pas car la seule solution, à part le Club Nautico, c’est la Marina Shelter Bay un peu plus loin. Et là, la journée est à 70$ pour nous…

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Pas en parfait état mais bien pratique, ce club Nautico!

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Nous sommes dans le coin des écoles, il y en a trois à la suite, avec envol d’uniformes aux heures de sortie.

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Sur le chemin de colon 2000, quelques belles demeures face à la mer.

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Et de nombreux immeubles en ruines.

Je n’ai pas voulu photographier l’hôpital, avec ses fenêtres qui pendent dans la rue. Ce sont les urgences, de l’autre côté un centre hospitalier récent à meilleure mine. Mais bon, quand il y a une urgence, ça ne donne pas envie!

Le Club Nautico se trouve à 500m de Colon 2000 (Prononcer Colonn’ dos mil!), centre commercial spécialisé dans le touriste de paquebot. Bermudas, chapeaux fleuris et déambulateurs. Bon, c’est vrai, la moyenne d’âge est assez élevée pour les Cruisers hollandais et américains… Mais pas pour les Français !!!! Nous avons fait une jolie croisière il y a quelques années, méditerranée et atlantique jusqu’à Madère. Et bien… c’était fort agréable… Mais à Colon 2000, c’est problématique: le centre est tout petit, peu de boutiques. C’est donc l’invasion les jours d’abrivado, pardon, d’arrivée, pire quand il y a deux bateaux.

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Le “Café Gourmet” est un petit salon de café, climatisé, avec un délicieux café moulu à la demande. La carte est vaste mais il n’y a en fait que quelques beaux gâteaux (et forts bons) à acheter à la portion. Le cheesecake gouteux et costaud tient au corps: fait avec 4 quarts de beurre et au moins deux quarts de fromage à 80% de matière grasse ! Luké y passe des matinées grâce à la wi-fi et au calme (il n’y a souvent que nous… et parfois la vendeuse va faire un tour et il garde la boutique!) pendant que j’écume les magasins et le Super 99.

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Quelques jours après mon anniversaire, invitation au restaurant Libanais ! Qui sert … du yucca en frites, mon régal!

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DSCN5462  Et du thé à la menthe !!!

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                                                                                             Jour d’affluence au Centre Commercial!

Petit, Colon 2000 est tout petit. Mais surtout BIEN clos ! La psychose omniprésente à Colon fait qu’à l’intérieur de ce centre avec supermarché (ouvert 24h/24), boutiques de souvenirs et petits restaurants, et gardiens à foison, certains petits futés se présentent comme “guides”, arborant une vague chemise jaune brodée d’un insigne de n’importe quoi, pour nous “protéger” : l’endroit est dangereux !  Et ça marche… Le fait est que, si c’est un peu ridicule dans le coin (nous venons même à pieds du Club Nautico, on est très très téméraires voire inconscients !), se déplacer à Colon est vivement déconseillé. Et même plus. Déambuler au milieu du paséo central, à la rigueur, sans sac ni appareil photo, la police y est “très présente”. Mais aucune rue perpendiculaire et encore moins les quartiers périphériques ne sont praticables. La police n’y met pas les pieds, rues à éviter ! Certains taxis refusent de s’y rendre. Nous sommes, gringos ou assimilés gringos, des porte-monnaies bien garnis sur pattes. Avec Dollars tatoués sur le front. Une provocation ambulante. Chaque jour, un inconscient se fait repérer de loin et dévaliser. Et c’est normal, hélas. La ville est dangereuse pour les Panaméens eux-même qui ne se déplacent qu’en taxi ou presque. Alors, nous … Un de nos chauffeurs de taxi nous montrera son quartier, tout près du Club Nautico, où il peut marcher le jour mais pas question la nuit. Et pourtant, c’est un quartier “tranquille”, celui-là.

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Clichés volés du taxi, au cours d’un embouteillage, le chauffeur ne voulait pas s’arrêter!

Colon blog Photo empruntée au site “Etoile de Lune”

Et ce n’est rien, les rues que nous n’avons pas pu – et aussi pas trop voulu- photographier ont un air de Berlin après la guerre. Désolation, destruction, ruines. Joueurs de dominos sur le trottoir et jeunes qui soutiennent les piliers des balcons en lorgnant autour d’eux, désœuvrés. Saleté, noirceur, délabrement. Comment et pourquoi Colon, ville par laquelle passent tous ces cargos qui laissent des milliards chaque année au pays, est-elle aussi maltraitée ? Tout tourne autour du port marchand et du terminal des paquebots. Un léger effort de ce côté-là, mais dès que cette l’on sort de cette zone, on dirait qu’un bombardement a soufflé les maisons par endroit.

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Zone portuaire et bâtiments administratifs. Ou ex-bâtiments.

La zone portuaire est calme et quand nous allons chez l’électronicien –plusieurs fois- pour par exemple, notre fameux “cargador”, nous déjeunons avec les employés du port (reconnaissables à leurs gilets fluo et leurs casques jaunes!) dans un snack Chinois où le poulet grillé est fameux, et où, grâce à la réduction “Jubilado”, le repas est à 3 ou 4$. Une aubaine!

Colon semble n’exister que pour amener, en rangs serrés, les touristes dépenser un maximum, à la Zona Libra. Ville dans la ville, entièrement ceinte de murs, la Zona Libra, c’est des kilomètres de rues bordées uniquement de magasins détaxés, vente en gros et au détail. Caverne d’Ali Baba version 2011. Entrées gardées avec présentation de passeport et interdiction de sortir si on ne paye pas la taxe: une zone détaxée, il faut partir directement en avion avec ses achats. Donc, les boutiques livrent à l’aéroport. Mais nous ? No problemo. Nous sommes à Panama, n’est-ce pas? Notre chauffeur de taxi nous fait entrer par une porte où il a des connaissances, et personne ne nous demande nos passeports. Et ressortir itou: tant que les paquets sont dans nos sacs, et qu’on ne les voit pas, tout va bien! Toutes les marques de luxe sont là, mais aussi toutes les marques et les sous-marques, tout, tout, tout… De la lingerie Victoria Secret’s à la tondeuse à gazon en passant par les ordinateurs, les bijoux et les appareils photos. C’est d’ailleurs pour ce dernier que nous y serons, nous aussi, attirés… Mon petit Coolpix, que j’aime infiniment, commence à se fatiguer. La vie en milieu humide ne lui vaut rien et si je peux toujours prendre des photos avec, je ne peux plus les voir. Ni changer de réglage. D’ailleurs, pour les réglages, il est devenu autonome, il les change tout seul quand ça lui plait. Alors… pour mon anniversaire, Luké a décidé de se grouper pour m’offrir un bel appareil car je suis le photo-reporter en charge de construire la mémoire du voyage. Faut que j’assure ! Le groupe est constitué de mes parents et de Luké: Merci à vous pour mon beau bébé !

Lumix

Zona Libra un jour, Zona Libra toujours ! Allez, on y etourne pour le nouveau pack de batteries TOUTES neuves, des Trojan. Non, pas Trojan les préservatifs mais Trojan les batteries US. Ici, il y a des pubs Trojan dans toutes les pharmacies. Connaissant les batteries Trojan, j’aurais pu me demander pourquoi utiliser autant de batteries, et pourquoi dans les pharmacies ? Après vérifications, donc, ici, Trojan, ce sont les préservatifs. Une histoire d’énergie peut-être? Il faut que le courant passe? Bref, notre frigo tout neuf lui aussi marche du feu de Dieu et le congélateur congèle comme en Laponie.

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  Une fois l’habitude prise… J’achèterai aussi de quoi faire des colliers pendant la traversée du Pacifique (un nouveau business!), et nous ferons notre provision d’alcools, rien d’extraordinaire, quelques caisses de bières, de Ricard, du whisky Glenliver et du rhum Barbancourt. A des prix qui font baver…

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Tout n’est pas pour nous… mais bon, il faut prévoir pour plusieurs mois ! Et là, on peut passer le Canal et se lancer sur les mers, on est parés! Mais avant de passer Belle de Lune, priorité à Funny Girl !

 fin

“Elevages de moustiques et de rats” : sur une maison en ruines ou presque. L’humour sauve les Panaméens!

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