SATURDAY NIGHT FEVER A TITUMATE… mais le Jeudi 6 janvier 2011!

L'être donne des possibilités, c'est par le non-être qu'on les utilise. (Sage parole de LAO-TSEU, quoiqu’un tantinet obscure.)

                                                                                      

Que ce soit dimanche ou lundi, soir ou matin, midi, minuit… à Titumate, la musique s’écoute à fond! Pour le matin, ce sera vers 6h, le lendemain de notre arrivée. Pourquoi à 6h la baie se réveille (enfin, nous) en sursaut au son de rythmes endiablés (si, si)? Parce que le gas-oil est arrivé chez un des heureux propriétaires d’un groupe électrogène sis à quelques mètres de la plage, et qu’il tient mordicus à nous faire partager sa joie. Nous participons modérément, et quand nous sommes bien réveillés, il arrête sa sono, il faut penser à faire des économies.

Pour le soir, il y a … la discothèque! Impossible de la louper, on se guide au son. Devant l’épicerie-bar, les haut-parleurs sont alignés et superposés, un mur de décibels crache une musique tonique. Tonique et tonitruante, ça va ensemble! Presque tout le village vient se faire une petite Cerveza Aguila, bière locale, en discutant par gestes. Les danseurs sont à l’intérieur d’une pièce sans lumière, étouffante, et en sortent sourds comme des pots. Nous, on est prudents, on reste sous les arbres… Chino, étonné que nous n’ayons pas encore goûté l’Aguardiante, l’alcool blanc national, va chercher quelques petits verres. A boire cul sec avec de la bière. Effet garanti, détartrage des dents, décapage de la glotte, désinfection de l’estomac. Et je ne dis ce que ça fait quand ça passe dans le reste de l’appareil digestif. Ni plus tard. Bref, comme la musique, une boisson tonique. Consommée sans vraiment de modération dans le coin, ça fait des ravages…

Il est des nôôôôôôtreux… 

Heureusement, il y a d’autres distractions possibles. En dehors de la sacro-sainte (et bénie par l’église) partie de foot en fin d’après-midi, il peut y avoir quelques “abrivados” improvisées. Pour les “pôvres estrangersss” ( les malheureux qui ne sont pas du Languedoc, du Roussillon, de la Catalogne etc…) une abrivado, c’est l’arrivée des taureaux de Camargue pour les courses libres, les jeux d’arène etc. Les bêtes sont entourées de gardians à cheval et traversent le village au grand galop pour aller jusqu’aux arènes. Je ne suis pas fan, je me demande toujours dans quelle mesure le taureau s’amuse vraiment, lui, mais au moins, ce n’est pas une corrida. Ici, pas d’arène, seulement des boeufs farceurs. Tout à coup, on voit quelqu’un de la maison fermer le portail (toujours ouvert) et regarder passer le bœuf, suivi de ses gardiens à cheval, qui vont le rattraper, penaud, peu après: le bœuf ne sait traverser le petit pont!

                                                        

Et puis, il y a la sortie shopping, chez Callisto: “chez Callisto, y’a tout c’qui faut”. Des piles, des biberons, de l’huile, des gâteaux! Une véritable boutique “à la Prévert”, il ne manque que le raton laveur.

                                        

Délicieux petits gâteaux maison!

Ensuite, on peut s’asseoir sur un muret et regarder passer les chalands….

Ou déguster un esquimau assis à la terrasse du glacier-bar.

Passant…

Enfin, grâce à Belle de Lune, une nouvelle attraction: visite du catamaran! Plusieurs personnes nous demanderont de visiter le catamaran. Ce grand bateau les intrigue, et je les comprends: elle est magnifique notre Belle de Lune! Défileront ainsi la fille du propriétaire de la discothèque-bar-épicerie avec une amie, accompagnées par Chiqui, toujours prêt à rendre service aux jolies filles et son frère Danilo, puis Guillermo chez qui nous avons fait une halte-café en randonnant dans la forêt, avec son fils…

Danilo, Yamile, Chiqui et Francy. Chiqui a déjà le sourire du séducteur… et la bonne place!

                                                                            

Chiqui avec les filles, Danilo préfère son  petit confort.

Il expérimentera d’ailleurs aussi bien les coussins du carré que le trampoline! Jeudi 6, jour férié, grande sortie-bateau à Trigana, la station balnéaire qui monte, organisée par Luké et Belle de Lune. Toute la famille est présente, Dario, Chiqui et Danilo compris bien sûr.

Donc à l’aller, Danilo a un coup de pompe…

Au retour aussi.

Entre temps, Luké a mis au travail ces messieurs, un peu de sport ne fait pas de mal. Hisser la grand voile, voilà qui demande du muscle! Dario et Andrès y mettent toute leur énergie.

Soutenus moralement par Camillo, qui garde le verre. 

Et réconforte son frère comme il se doit.

Très agréable navigation d’une heure environ, un bon petit vent, une mer splendide, des amis pour partager ces instants, voilà une belle journée!

Cecilia a trouvé une bonne place

                                                      

Discussion entre hommes? Avec les mains, les pieds, Luké offre une véritable animation corporelle…en Espagnol!

Trigana est une petite station balnéaire qui commence à être à la mode. De plus en plus de “cabanas” de vacances, en famille ou à louer, de chambres d’hôte, et de petits restaurants fleurissent le long de la plage. Cecilia et Rafaël nous entrainent pour une visite chez une amie et une pause café! La plage est encombrée de sièges occupés par des Colombiens en vacances. Arrive un week-end de fête avec le lundi férié. Certains en profitent pour prendre quelques jours de vacances avant. Quel férié? Les Rois. C’est l’Epiphanie et ici, une fête importante. D’accord, mais le jour des Rois c’est aujourd’hui, jeudi 6. Alors pourquoi lundi est-il aussi férié? Parce que lundi, c’est le “jour des Rois officiel du gouvernement”. Qui a décidé pour éviter que le jour férié ne contamine les autres jours de la semaine, genre pont et aqueduc pour se coller au week-end, que le jour de l’Epiphanie à partir de maintenant, c’était le lundi qui suivrait le premier dimanche de Janvier. Sauf à Titumate où la population a décrété que le jour des Rois, c’était le 6 janvier, point. Mais que puisque le gouvernement insistait, ils prendraient aussi le lundi en jour férié. Tant qu’à faire.

                                                                                

Arrivée à Trigana.

Au retour, nous avons un nouveau Capitaine!

                                                               

Et heureux, le Chiqui! Si Danilo, plus introverti, se verrait bien photographe plus tard, Chiqui, à part joli-cœur auprès des dames, se verrait bien lui, capitaine de bateau!

Le temps passe… Et il faut malheureusement envisager le départ. Nous partirons samedi pour Sapzurro, dernier arrêt avant la frontière avec le Panama. Chino vient avec nous, il ne connait pas et en profitera pour passer voir de la famille dans le coin. nous le déposerons à Sapzurro. Difficiles adieux, le dernier soir est bien triste. Mais pourquoi le dernier? Nous comptons bien revoir cette extraordinaire famille, revoir ce village hors du monde, et nous savons qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. Et nous n’avons rien de montagnes n’est-ce pas?

Merci Cecilia et Rafaël pour la chaleur de votre accueil! 

                                                                                           

                                             Meilleurs vœux pour ton mariage, Andrès!                 Et à la prochaine Pina Colada, Camillo!  

A bientôt, Chino!

                                                                                               

Au revoir, Danilo et Francisco dit Chiqui Fuentès, et …travaillez bien à l’école!

                         Et merci à Dalida pour sa cuisine, même si on a pris plusieurs kilos en peu de jours…